OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Données publiques et journalisme:|| une mine de richesses! http://owni.fr/2010/07/07/donnees-publiques-et-journalisme-une-mine-de-richesses/ http://owni.fr/2010/07/07/donnees-publiques-et-journalisme-une-mine-de-richesses/#comments Wed, 07 Jul 2010 14:18:08 +0000 Eric Scherer http://owni.fr/?p=21431

Le journalisme de données commence à prendre son essor en France, mais les données publiques, contrairement à d’autres pays, n’y sont pas encore totalement libérées ou facilement accessibles.

Cette semaine à Marseille, lors de la seconde conférence Lift France (technologie & prospective), les appels se sont multipliés pour libérer gratuitement les données publiques. L’enjeu est économique, démocratique et social. Les données sont le pétrole de la nouvelle société de l’information.

Hélas, aujourd’hui, « nous avons l’état d’esprit du 19ème siècle, les méthodes du 20ème et les besoins du 21ème », a joliment résumé Sam Pitroda, conseiller en technologies de l’information du Premier ministre indien.

Nous avons souvent dit, ici, comment l’exploitation et la visualisation de données, permises par les nouveaux outils numériques et l’Internet, comptaient parmi les pistes les plus prometteuses du journalisme de demain. Le journalisme sportif et le journalisme financier en sont les premiers utilisateurs. Est-ce un hasard si ce sont deux types de journalismes à plus fortes valeurs ajoutées, mieux monétisables ?

Pour le reste, il faudrait quand même que les données soient disponibles !

La France en retard

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont ouvert ces dernières années des portails de données publiques, des répertoires gratuits : Data.gov et Data.gov.uk. Au Royaume-Uni, c’est une campagne de pression du Guardian durant quatre ans qui en est largement responsable. Tim Berners-Lee, l’inventeur du web, a donné un coup de main ! La Banque Mondiale propose aussi un accès à ses données.

La France n’a pas encore de portail, et son projet, s‘il reste de vouloir faire payer, de verrouiller de limiter l’accès, ces données, risque de l’isoler en Europe et d’empêcher la création de services d’informations à valeur ajoutée, de promouvoir de nouveaux usages, de développer de nouvelles activités et de nouveaux intermédiaires. En bref, de favoriser une véritable industrie de la connaissance dans laquelle le public aura aussi un rôle important (intelligence collective, “crowdsourcing”, ré-utilisation des données). À moins que les hackers ne s’en occupent directement !

Le journalisme de données, un chemin prometteur mais compliqué

Quant au journalisme de données, c’est à la fois simple et compliqué.

Simple, car il s’agit simplement de transformer des données en information, en connaissance, en savoir. Traiter, analyser, donner du sens, c’est le propre du journalisme.

Compliqué, parce qu’il faut d’abord collecter, trier, et exploiter les données, les statistiques, les chiffres qui inondent le web, puis les scénariser et les visualiser sur écran de manière éducative, ludique, informative. Et surtout, il faut faire travailler ensemble des métiers différents : journalistes, développeurs, designers web, statisticiens, graphistes…

C’est surtout l’un des rares champs de fort développement potentiel et de création de valeur pour les entreprises de médias au niveau commercial (pour des sites web de médias) car il favorise immersion, engagement et interactivité, éléments clés pour monétiser davantage les sites d’infos (temps passé, voire partie payante).

C’est aussi un potentiel éditorial, pour de l’investigation et des scoops (rappelez-vous les notes de frais des députés britanniques), pour du contexte et de la mise en perspective historique et géographique. Mais aussi pour réduire le “bruit”, diminuer « l’infobésité » croissante, la surabondance d’infos, le déluge informationnel.

C’est souvent aussi rendre compréhensible la complexité, en s’adressant à l’intelligence visuelle du public. L’angle “data” du journalisme va se développer comme un nouvel angle de narration.

Des projets qui déjà foisonnent

Rappelons que, durant la campagne électorale d’Obama, la page du site web du New York Times la plus consultée fut une infographie animée du financement de la campagne démocrate, alimentée par des données et scénarisée.

La BBC vient donc de lancer un site (DataArt) pour évangéliser sur ce potentiel. Google vient de proposer une version allégée de son logiciel “GapMinder” à télécharger, et le site Tableau Public propose des outils en open source.

En France, deux équipes – des pure players – s’y mettent aussi. ActuVisu.fr, ouvert le week-end dernier, associant étudiants et développeurs sur le thème “l’information vous saute aux yeux (…) ou l’art de faire parler les données“, et OWNI, laboratoire de journalisme numérique, dont une partie est dédiée au “data journalism”.

La presse régionale, qui émet de grandes quantité de données (faits divers, travaux publics, météo…) devrait aussi rapidement profiter de ce potentiel.

Parmi les meilleures ressources web sur ce sujet :

Billet initialement publié sur AFP-MediaWatch.

Image CC Flickr aurelio.asiain

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LIFT Marseille: le prochain gros rendez-vous pour parler DATA http://owni.fr/2010/06/21/lift-marseille-le-prochain-gros-rendez-vous-pour-parler-data/ http://owni.fr/2010/06/21/lift-marseille-le-prochain-gros-rendez-vous-pour-parler-data/#comments Mon, 21 Jun 2010 18:31:21 +0000 Caroline Goulard http://owni.fr/?p=19617 La Lift se tiendra dans quelques jours en la bonne ville de Marseille. L’occasion  pour les conférenciers et leurs auditeurs de prendre le pouls de ce qu’il se fait et se dit autour des thématiques essentielles pour le monde d’aujourd’hui et celui de demain. Et ce notamment sur un sujet que l’on affectionne particulièrement: l’opendata.

Après la Lift Genève de mai 2010, qui a rassemblé des orateurs aussi divers que le gourou futurologue Jamais Cascio, le pionnier du transhumanisme Aubrey de Grey ou l’inventeur du site de journalisme citoyen OhMyNews, la Lift Marseille se déroulera du 5 ou 7 juillet, sur le thème « dot.Real : webify the real world ! ». Organisée en partenariat avec la Fing, la 2e Lift France entend explorer comment le web change le monde réel d’aujourd’hui et de demain.

Les différentes thématiques traitées vont de “Fab Labs”: réinventer la conception et la production industrielles à “People Hack”: distribuer le pouvoir d’innover en passant par  “Informatique et Libertés 2.0″.

Encore un signe que les données sont devenues un enjeu hautement stratégique: la quatrième thématique de ce grand événement du web sera consacré aux datas : “Web puissance 2″, la révolution des données partagées.

Elle s’articulera autour de deux problématiques :

> La nouvelle science des données

Le philosophe et économiste Yan Moullier Boutang animera une conférence sur comment créer et partager des connaissances à partir des masses de données collectées dans le monde.

Le chercheur Fabien Girardin, s’intéressera à l’usage des données de la téléphonie mobile pour visualiser l’activité urbaine.

Jan Blom, chef d’une équipe de chercheurs chez Nokia, s’interrogera sur comment les usagers de téléphones mobiles peuvent devenir plus que de simples relais-capteurs pour les analystes des données.

> Ouverture des données publiques, une nouvelle ressource pour l’innovation et la participation

Jarmo Eskelinen, à la tête de Forum Virium Helsinki, présentera le modèle finlandais d’ouverture des données.

Michael Cross, fort de son expérience au Datablog du Guardian, parlera de l’initiative « Free our data » et de comment libérer les données publiques.

Hugues Aubin, chargé de mission TIC de la ville de Rennes, témoignera de l’expérience rennaise d’ouverture des données des transports publics.

Deux atelier complèteront les conférences :

Un premier consacré au Datajournalisme : Quelles nouvelles perspectives pour la presse ? Quel modèle économique ? L’atelier sera l’occasion de parler des expériences réussies, des initiatives en cours et des opportunités pour l’avenir.

L’équipe d’OWNI sera présente lors de cet atelier pour échanger autour de ses activités de datajournalism.

Un second atelier abordera les Données publiques : comment créer un cercle vertueux Quelles sont les initiatives réussies ?  Et que faut-il en retenir ?

Même l’art de la visualisation des données n’a pas été oublié : il sera l’objet de la conférence de Manuel Lima, fondateur de visualcomplexity, qui dissertera sur comment le design de la visualisation de données peut embrasser et représenter la complexité.

Datajournalism, Data Deluge & Opendata : les grandes tendances du web de données promu par Tim Berners Lee seront donc débattues, commentées, racontées lors de la Lift,  et, bien sûr, sur OWNI.

Photo CCFlickr par Conference Basics, prise au cours de la conférence LIFT 2010 à Genève

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Lift France : Marseille prend l’ascenseur vers le futur http://owni.fr/2009/06/12/lift-france-marseille-prend-lascenseur-vers-le-futur/ http://owni.fr/2009/06/12/lift-france-marseille-prend-lascenseur-vers-le-futur/#comments Fri, 12 Jun 2009 15:01:19 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=1585 banner_web_liftfing


La conférence internationale sur les nouvelles technologies, née à Genève en 2002, atterrit au Palais du Prado à Marseille, les 18, 19 et 20 juin 2009. Mais qu’allons-nous y découvrir ?

Lift (littéralement l’ascenseur), drôle de nom pour une conférence sur les nouvelles technologies ? D’autant plus que cet ascenseur-là ne nous conduit pas dans les allées d’un salon comme on en a l’habitude, mais dans celle d’une conférence d’un autre type où se croisent hackers, designers, chercheurs et entrepreneurs. Des intervenants en provenance du monde entier qui viennent à Marseille pour réfléchir et échanger sur les impacts de la technologie sur nos vies.

De quoi sera-t-il question ?

Les trois jours de conférence portent sur trois sujets en prise avec l’évolution de l’innovation. Il sera notamment question de “l’internet des objets”, c’est-à-dire de comprendre les transformations que va produire l’arrivée du réseau jusqu’à nos objets quotidiens. Quand nos parapluies clignoteront à la porte de nos maisons pour nous signaler de ne pas les oublier parce qu’ils ont reçu du service météo l’information qu’il va pleuvoir. Quand tout un chacun sera capable de construire son tee-shirt clignotant et connecté… Quels sont les enjeux de cet internet qui après avoir connecté les ommes entre eux, s’apprête à connecter tout le reste ? Pour Daniel Kaplan, délégué général de la Fondation internet nouvelle génération (Fing), coorganisateur de l’évènement : “Il y a une ambition transformatrice dans l’internet des objets comparable à celle qui anime l’imaginaire d’internet”. Car en transformant le rôle des objets via l’internet, le but est aussi de transformer notre rapport aux objets.

Autre sujet au coeur de ces deux jours : le développement durable et les nouvelles technologies. C’est-à-dire comprendre en quoi le changement climatique est causé par le comportement humain et en quoi la conception même des technologies peut nous aider à changer nos comportements. Comment permettre à chacun de mesurer l’impact de ses actions sur la planète pour en avoir conscience ? Et d’évoquer notamment ces compteurs d’eau ou d’électricité qui vous aident à réduire vos dépenses en vous les affichant sous les yeux…

Une conférence sur l’innovation ou sur la politique ?

Dernier sujet : “l’innovation sociale”. Sous cet étrange vocable, se cache en fait toute une branche de l’innovation qui se veut plutôt non technologique et qui est faite par les gens plutôt que par les ingénieurs. Comment chacun d’entre nous et tous collectivement pouvons-nous être des innovateurs du quotidien ? Au croisement de l’économie sociale et solidaire ou de la démocratie participative, s’inventent, de par le monde, de nouvelles formes d’implication des citoyens dans la vie de la cité, dans la redéfinition et la rénovation des services publics. Ainsi, on voit des hôpitaux travailler avec des patients atteints de maladies mentales pour qu’ils coconçoivent les services dont ils ont besoin. L’idée est d’utiliser des méthodes d’animation pour inviter les gens à concevoir les services publics qu’ils utilisent : que ce soit les usagers (et les non-usagers) du réseau de transport qui définissent les itinéraires, les horaires et les services accessibles depuis les transports en commun qu’ils utilisent, que ce soit de réduire le taux de maternité des adolescentes en concevant avec elles des méthodes de prévention efficaces pour faire chuter la maternité adolescente.

Décidément, c’est à croire que sous couvert d’innovation, cette conférence va essentiellement parler de politique !
Toucher du doigt l’avenir des technologies

Mais Lift, ce n’est pas seulement de grands discours d’experts sur l’avenir qui nous attend ou que nous pouvons façonner de nos mains. C’est aussi l’occasion de toucher et d’essayer des prototypes fonctionnels pour se plonger dans le futur. En essayant les vêtements communicants de Natacha Roussel, qui transmettent les données biologiques des personnes qui les portent. En portant la montre verte, une montre équipée de capteurs environnementaux permettant de mesurer le bruit et l’ozone et faisant de chaque citoyen qui la porte un capteur mobile de l’état de notre environnement immédiat. En essayant le casque de réalité augmentée d’Adelin Schweitzer qui nous interroge sur les limites de notre perception et sur les contraintes que peuvent nous imposer les machines vidéo. En jouant du Karlax, un instrument de musique imaginé par Rémi Dury, qui capte nos gestes pour les transformer en symphonies…

Un évènement phare de l’innovation ?

Avec un public en provenance de 45 pays différents, dont au 2/3 étranger, les organisateurs de la conférence pensent dépasser l’objectif initial des 500 participants attendus et imposer ce nouveau rendez-vous dans l’agenda évènements majeurs sur les nouvelles technologies, plutôt rares en France. Vu le succès des autres éditions de Lift en Asie ou en Europe, c’est tout le mal qu’on leur souhaite. En tout cas, ce sera une belle occasion de croiser l’écrivain de Science Fiction Bruce Sterling ou Gunter Pauli le directeur de l’initiative de recherche pour les émissions zéro carbone, ou encore Rob van Kranenburg, un théoricien hollandais de l’innovation assez stimulant … Des noms pas nécessairement connus du grand public, mais un ensemble de penseurs et de bricoleurs qui devrait assurer l’originalité de la rencontre.

Disclaimer: Owni est partenaire de cet évènement, bénéficiez à ce titre d’un tarif réduit en utilisant le code promo “lift09-RWW” lors de votre inscription (le prix de la conférence passe ainsi de 750€ à 450€).

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