OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Charte de confidentialité : des icônes pour informer http://owni.fr/2012/12/14/charte-de-confidentialite-des-icones-pour-informer/ http://owni.fr/2012/12/14/charte-de-confidentialite-des-icones-pour-informer/#comments Fri, 14 Dec 2012 14:15:35 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=127420

Lorsque vous téléchargez un logiciel sur votre ordinateur, une image, une typographie, de la musique, etc. vous vous retrouvez souvent nez à nez avec les fameux textes de “politique de confidentialité”. Je ne sais pas qui prend le temps de lire tout ceci mais les clauses de confidentialité sont en général bien complexes et écrites en corps 9 et en gris sur fond blanc.

Nous avons donc tendance à cliquer sur “oui j’accepte” sans avoir lu. Problème donc. Mais la longueur du texte, la présentation graphique et la complexité des conditions d’utilisations et des politiques de confidentialité n’est pas une excuse à notre laxisme et à notre laisser-aller. Ainsi, des designers, des citoyens et des experts en droit se préoccupent aujourd’hui de poser des questions autour de l’accessibilité de ces politiques de confidentialité et de trouver des réponses simples, adéquates, rapides et visuelles.

Des icônes

Parmi ces idées, voici les icônes du projet réalisé avec Mozilla, Ocupop et “Disconnect”.

Ces icônes ont été développées en partenariat avec un groupe de travail dirigé par Mozilla. L’idée ? Les icônes, c’est un travail en cours que vous pouvez améliorer, modifier et utiliser sur votre site. Cette iconographie de la vie privée en ligne est donc soutenue par une collection d’emblèmes destinés à informer les utilisateurs.

Informer / rassurer / partager

Les questions de confidentialité et de protection des données personnelles sur Internet étant très vastes, c’est un sujet qui continue de croître. Comment ces icônes peuvent rester accessibles, simples et limitées en nombre ? Evidemment, elles ne doivent pas être un jugement de valeur sur le site concerné mais une information supplémentaire. Difficile à faire passer mais si la simplicité de ces icônes est à la mesure de leur limpidité, l’internaute devrait pouvoir s’y retrouver.

Signification

Pour préserver cette simplicité, des flèches, des cercles et des pictogrammes ont été utilisés. La couleur joue elle aussi un rôle important. Pour finir, toutes les icônes prennent la forme d’un document, signifiant ainsi leur relation avec les données de l’utilisateur dans un sens plus large. Leur emplacement sera situé dans la barre d’adresse du navigateur en 16 pixels par 16 pixels.

Voici de quoi réviser vos fondamentaux :

Une image ne résoudra jamais les soucis d’exploitation des données et de confidentialité mais elle pourra être un excellent indicateur de la politique d’un site Internet et alors sensibiliser le grand public à ces questions. Ces icônes, vous les retrouverez peut-être à l’avenir sur de grands sites comme c’est déjà le cas sur cette liste dans laquelle on retrouve par exemple 01Net, Alexa, Paypal ou encore les différents services de Google.

Pour en savoir plus

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http://owni.fr/2012/12/14/charte-de-confidentialite-des-icones-pour-informer/feed/ 286
Vendredi c’est graphism http://owni.fr/2012/02/10/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s03-e6-icones-nucleaire-danse/ http://owni.fr/2012/02/10/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s03-e6-icones-nucleaire-danse/#comments Fri, 10 Feb 2012 09:11:49 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=97857

Même sans Megaupload le partage d’oeuvres continue, la preuve avec ce studio de création qui nous présente toutes ses icônes, avec ces illustrations graphiques des danses les plus connues ou encore avec cette vidéo tout en papier. On ira jeter un oeil sur le nucléaire et sur les prédictions de 2012. Le WTF ne sera pas en reste lui non plus.

Bon vendredi et bon “Graphism”!

On commence notre semaine visuelle avec des icônes hautes en couleurs réalisées pour l’agence créative 22Seven. Dessinée par l’atelier graphique “Radio”, ces icônes utilisent la superposition de couleur qui crée des couleurs mélangées et donc une profondeur, une transparence. À noter également que “Radio” tente toujours de mettre l’accent sur le côté artisanal et traditionnel (le dessin, la couleur, l’encre, la photographie…) dans leur travail. Installés à Cape Town, cette agence travaille pour l’Afrique du Sud mais aussi pour l’international.

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C’est LA vidéo de la semaine, courte, amusante et tout en papier ! Elle raconte l’histoire presque normale d’un loup qui voulait devenir humain pour constater qu’être un humain c’était tout de même… vraiment nul. Réalisée par  ”Nearly Normal”, un studio de production qui possède plus de 25 ans d’expérience et installé dans le centre de Londres, cette animation nous offre couleur et sens du détail, du cadrage et de la mise en scène.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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On continue notre revue avec le travail de l’artiste Niege Borges Alves. Ce jeune homme a créé une série de schémas sur la danse. Niege a repris les pas de danse les plus ingénieux, les plus amusants des films et des séries télévisées ont fait connaître. Il nous dispense donc au travers de ses schémas, des instructions afin de savoir danser, étape-par-étape, comme au cinéma ;-)

Dommage, il manque la danse de Rabbi Jacob, quelqu’un se dévoue ?

danse Apprenez à danser comme dans... Pulp Fiction, Little Miss Sunshine, Singin in the Rain, Six feet under, Rocky Horror Picture Show, etc.

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Owni vous parle souvent de Nucléaire, un sujet qui fait réagir, réfléchir et… créer ! C’est donc avec plaisirt que je vous présente la dernière campagne pour la société Ecotricity, une société “d’énergie verte” basée à Stroud (Gloucestershire en Angleterre) et qui commercialise de l’énergie produite par des éoliennes. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de leur slogan “Dump the Big Six”, traduisez le “six” comme les six sociétés British Gas, EDF Energy, E.ON, Npower, Scottish & Southern et Scottish Power.

Afin de faire enrager les pro-nucléaires, afin de rassurer les anti, ou tout simplement, comme pour moi, pour le plaisir des yeux, cette vidéo possède tous les ingrédients pour être vue et revue, avec de la musique classique, du suspens et de l’humour tout en gardant un côté très théâtral. Petite anecdote au passage, il faut savoir que l’idée originelle de cette campagne vient… d’un gif animé ! … et oui, bienvenue en 2012 ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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En tant que designer, il est toujours important de se tenir au courant des tendances, mais aussi de ce que l’on appelle le “zeitgeist”, comprenez l’air du temps. Voici donc les quelques prévisions de Soap Creative, une agence créative basée à Sydney en Australie. Les membres de l’agence se sont réunis pour réfléchir à ce qui allait -ou non- se produire en 2012 dans le monde numérique.

C’est en anglais mais les illustrations et le liens aideront les moins anglophones d’entre nous ;-)

source

Je vous présente par avance mes excuses pour le WTF de cette semaine ! En effet, si vous osez la “vivre” jusqu’au bout, cette vidéo volera cinq heures et douze secondes. Dans ce clip musical, on retrouve le personnage du dessin animé “He-man, le héros du futur” (The New Adventures of He-Man). Cette série télévisée issue des “Maîtres de l’Univers” a été diffusée en France dans les années 90 et aura traumatisé une génération d’enfants (dont moi). Notre héro musclé se dandine sur la chanson, ”What ’s Up” de 4 Non Blondes… le tout est terrriblement W.T.F.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

merci Edouard

Cette semaine, je donne le mot de la fin à Dominique Sciamma et son intervention lors de TEDxUniversité. Il nous parle de ce qu’est la créativité… chose simple et complexe, évidente et absurde. Tout le monde peut créer à condition de savoir détruire.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

À regarder pour passer une bonne fin de semaine ;-)

Geoffrey

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http://owni.fr/2012/02/10/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s03-e6-icones-nucleaire-danse/feed/ 1
Naissance d’une iconographie révolutionnaire au Maghreb? http://owni.fr/2011/01/25/naissance-dune-iconographie-revolutionnaire-au-maghreb/ http://owni.fr/2011/01/25/naissance-dune-iconographie-revolutionnaire-au-maghreb/#comments Tue, 25 Jan 2011 10:00:23 +0000 Olivier Beuvelet http://owni.fr/?p=43646 Dans le prolongement de la réflexion d’André Gunthert et de Patrick Peccatte sur la représentation médiatique des événements tunisiens et algériens, et concernant plus particulièrement la conversion visuelle de la presse française qui est passée de la mise en images d’”émeutes” semblables à celles qu’a connues la France en 2005, à l’éloge lyrique de la Révolution tunisienne, j’ai cru bon de mettre en relation deux images glanées à quelques heures d’intervalles sur le site du Parisien.fr puis sur Le Figaro.fr, samedi 22 janvier.

La grande manifestation pour la démocratie à Alger, interdite par le pouvoir est ici interprétée de deux manières différentes, et cette différence de vue, constatée au sujet d’un même événement me paraît bien mettre en lumière les enjeux importants de l’illustration de presse dans la perception et donc l’interprétation des faits … et au-delà les effets que ces dispositifs peuvent avoir sur la manière dont nous voyons et nous nous représentons les événements en fonction de nécéssités idéologiques.

Le Parisien.fr : projection des clivages français sur les évènements algérois

Pour le Parisien.fr, la manifestation d’Alger se présente dans le registre iconographique des émeutes. Le dispositif est le même que celui souvent utilisé par la presse française pour illustrer les flambées de violences urbaines en France. L’image est prise de derrière le cordon de policiers, protégeant ainsi le spectateur de la menace que représente la jeunesse en colère. Il se trouve placé par le cadrage dans la position de celui qui est visé par les projectiles et qui se rassure de la protection de la police.

Le parisien.fr 22 janvier 2011

Les manifestants d’Alger n’ont ici aucune revendication, comme nos jeunes de banlieue en révolte, ils semblent poussés par une colère indéterminée, ou par un besoin orgiaque de se consummer dans l’effusion comme le souligne ici ce disciple de Michel Maffesoli … L’émeute est comme son nom l’indique bien émotive, semble nous dire l’image… sa seule logique est celle de la casse et de l’effusion dionysiaque, il n’ y a rien à entendre.

Peu importe que cette photographie de Fayez Nureldine (AFP), non légendée par Le Parisien.fr, soit tirée d’une série de clichés datant des manifestations du 7 janvier et non de la journée de mobilisation algéroise, ce n’est qu’un indice de plus de l’intention du journal dans sa démarche illustrative. Il s’agit de montrer que pas plus à Alger qu’à Nanterre pendant les grèves, les jeunes qui s’emportent n’ont de destin ni de revendications…

La rhétorique est celle des émeutes ; ”interdit”, “blessés” et “arrestations”. Il s’agit de placer le spectateur-lecteur du côté du maintien de l’ordre et de ne pas associer cette révolte à l’idée d’une revendication démocratique… La leçon tunisienne n’a pas été retenue, et le journal projette ici les clivages français (et la cécité qu’ils provoquent) sur les événements algérois… Les mêmes jeunes, les mêmes problèmes…

Le Figaro.fr : l’affrontement, la démocratie et le Ché

Le Figaro.fr, lui, a le mérite d’avoir innové dans sa manière de représenter les événements en inventant une nouvelle forme, entre la représentation canonique de la Révolution et celle de l’émeute. Ici, comme si ces deux figures avaient fusionné, nous retrouvons les éléments iconographiques de l’une et de l’autre pour donner naissance à une représentation nouvelle et d’après moi inédite des conflits sociaux au Maghreb.

Ne sachant pas si l’Histoire suivra son cours émancipateur en Algérie, après la belle surprise tunisienne, le journal a pris soin de ménager l’avenir et de donner dans l’hésitation, dans la retenue et l’incertitude visuelle. L’image est alors tellement neuve qu’elle paraît mise en scène.

De la figure de l’émeute, nous retrouvons le placement du spectateur derrière les forces de l’ordre qui sont tout de même moins présentes, et un face à face avec des hommes en colère, mais aucune femme dressée au dessus de la foule (aucune Marianne) ne vient porter ici le lyrisme à son comble ; la Révolution n’est pas seule représentée, c’est l’affrontement qui ressort. Le titre pose d’ailleurs les bases de ce face à face : “Une manifestation pour la démocratie” et non plus la vague “Marche” du Parisien.fr et non plus un interdit qui entraîne de la violence et des blessés, mais un empêchement qui s’en tient à la confrontation, à la rencontre de deux forces contraires.
Cependant, l’absence de femme est compensée par la présence d’une citation du Ché qu’on reconnaît facilement au centre de l’image, par la couleur rouge du drapeau Tunisien (double référence à la Révolution) et par ces poings levés qui revendiquent plus qu’ils ne menacent…

L’image est ainsi en équilibre et ouvre les regards français sur une interprétation plus mesurée et moins stéréotypée des événements. Un imaginaire nouveau naît ici dans la représentation d’un manifestant algérois en Ché Guevara, association visuelle du type de l’antonomase déjà étudiée ici… prenant le chemin des peuples d’Amérique latine, les peuples du Maghreb marchent vers la justice et la liberté… ce qui apparaissait comme des émeutes sans but ni structure devient un mouvement démocratique appuyé sur une idéologie, et par voie de conséquence… les images prises de derrière les policiers ne sont pas toujours le signe d’une menace ni d’une urgence. Que faisons-nous là ? De quoi avons-nous peur ? Et en France ? (ça c’est peut-être pour plus tard)

Des icônes révolutionnaires

Il est peu probable que le rédacteur du Figaro.fr ait pensé à tout cela en choisissant cette image, elle est belle et colorée et convient bien à la ferveur révolutionnaire qui flotte actuellement au sud de la Méditerranée. Ceci dit, il est probable que sans le revirement médiatique qui a suivi la chute de Ben Ali, sans les Unes de L’Express et du Nouvel Obs qui ont fait naître une iconographie révolutionnaire maghrebine sur les bases d’un réinvestissement de l’iconographie canonique de la Révolution française, cette “nouvelle” image d’un Ché algérois, qui sort des stéréotypes, n’aurait pas été sélectionnée…

Un imaginaire révolutionnaire et démocratique maghrébin est en train de se mettre en place dans les consciences françaises à la suite des événements tunisiens, une iconographie susceptible de le porter se déploie dans les colonnes de certains de nos journaux…

Il n’y a pas que des dictateurs face à des islamistes en Algérie, mais il y a des démocrates et des gauchistes révolutionnaires… Pas une révolution d’indépendance avec ses figures écrasantes, mais une aspiration populaire à l’égalité… Avant, il était impossible pour les médias français de voir autre chose que la copie, l’écho, de nos émeutes de banlieue dans ces révoltes du Maghreb, impossible de s’interroger sérieusement sur les raisons de la révolte… Il ne fallait pas y voir l’expression d’un désir de justice, de liberté ni surtout d’égalité…

Les tunisiens étant allés jusqu’au bout, ils ont pu prendre la parole…Alors on ne peut plus simplement représenter des ombres masquées brandissant des pavés dans la fumée des grenades lacrymogènes… Des visages apparaissent, des idées aussi… et même le Figaro.fr, friand d’images de jeunes émeutiers, se prend à innover…
En tout cas, la comparaison de ces deux images choisies pour illustrer un même événement montre bien la présence du dispositif idéologique dans lequel l’illustration de presse, en tant que dispositif visuel, prend sa place. Et l’on voit peut-être, en ce moment même, naître un nouveau Maghreb dans notre imaginaire…

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Billet publié initialement sur Culture Visuelle/Parergon sous le titre: Le Ché d’Alger ; naissance d’une nouvelle image du Maghreb ?

Crédits photos : Captures d’écran du Parisien et du Figaro sur Parergon/Culture Visuelle; Antonio Perezrio sur Flickr sous licence cc-by-nc-nd

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Le réchauffement à la recherche de ses icônes http://owni.fr/2009/11/29/le-rechauffement-a-la-recherche-de-ses-icones/ http://owni.fr/2009/11/29/le-rechauffement-a-la-recherche-de-ses-icones/#comments Sun, 29 Nov 2009 12:51:33 +0000 André Gunthert http://owni.fr/?p=5778 Cliquer ici pour voir la vidéo.

Réalisé par l’agence Mother pour le compte du réseau Plane Stupid, un clip diffusé au cinéma et en ligne met en scène une pluie d’ours blancs sur une cité occidentale au passage d’un avion. Cette association incongrue est expliquée à la fin de la séquence: un vol européen émet en moyenne une quantité de 400 kg de gaz à effet de serre par passager, soit l’équivalent du poids d’un ours blanc. Plusieurs éléments méritent ici discussion. Je laisse de côté le point accessoire de la manipulation des images qui, en plein débat sur la retouche photographique, n’émeut évidemment personne en vidéo. Plus intéressante est la volonté, ici particulièrement apparente, de “faire image”, dans le contexte du combat contre le réchauffement planétaire – une cause qui est encore à la recherche de ses icônes. L’image de la Terre vue de l’espace, qui a joué un rôle important dans l’installation de la notion de globalité planétaire, reste un support abstrait, trop symbolique et pas suffisamment charnel, de même que le graphique en crosse de hockey, autre succès incontestable de l’imagerie du global warming (voir ci-dessous).

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Extraits de "An Inconvenient Truth/Une vérité qui dérange" (Al Gore, 2006), photogrammes.

C’est pourquoi on a assisté à la constitution d’un troisième faisceau iconographique, plus récent, autour du réchauffement des zones arctiques, avec les images de la chute de pans de glaciers dans l’océan,ou celles de la souffrance des ours blancs, menacés par la hausse des températures (voir ci-dessous).

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Extraits de "An Inconvenient Truth/Une vérité qui dérange" (Al Gore, 2006), photogrammes.

C’est cette dernière référence, particulièrement forte sur le plan visuel, qu’exploite le clip de Plane Stupid. Ce qui frappe ici est la violence de la proposition narrative, comme si la faiblesse de l’énoncé “400 kg de CO2 par passager” devait être rattrapée par une surenchère émotionnelle, selon un schéma familier du storytelling politico-médiatique de la période actuelle. Comme dans les clips des campagnes institutionnelles contre le tabac ou la conduite dangereuse, la violence des images est ici légitimée par la justesse et la noblesse de la cause. Pourtant, cette fois, quelque chose ne fonctionne pas dans l’association acrobatique de deux univers si éloignés. Une connotation secondaire, l’évocation des chutes de corps du 11 septembre, vient parasiter le message d’une manière assez malheureuse. L’impression produite est forte, mais sa violence gratuite tombe à plat. La convocation de l’émotion se retourne contre les auteurs, dans un soupçon de manipulation partisane. Pas si facile de produire une image forte. Pour que celle-ci atteigne son but, il doit aussi s’agir d’une image juste, d’une proposition de récit cohérente, non d’un simple jeu métaphorique. Billet initialement publié sur L’Atelier des icônes.

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